20 juin 2021

Surchauffez moins, travaillez mieux

La surconsommation est partout jusque dans les comportements au travail. Et si l’évolution se situait dans l’idée de moins surproduire et travailler mieux…

L’évolution du travail

Nous sommes dans une ère de surconsommation en tout. Surconsommation alimentaire, surconsommation de l’habillement, surconsommation de TV, surconsommation des outils technologiques… bref une surdose de tout !

Et le monde du travail n’y échappe pas ! La surconsommation implique un mode économique basé sur la consommation et sur une offre bien supérieure à la demande. Le modèle économique s’appuie donc sur une production toujours plus importante, des réductions de coûts pour chercher davantage de performance, des marges de plus en plus réduites, une gestion de l’information toujours plus dense !

Le modèle de travail de nos jours est tourné vers le nombre d’heures de travail. Il m’est arrivé de voir parfois des cadres ou salariés rester au bureau très tardivement bien souvent par habitude. Cela devient même parfois le gage du « bon » travail, car si je fais beaucoup d’heures, je fais forcément plus. La question qui me vient est est-ce que je fais mieux ? Dans une ère de surconsommation, le nombre d’heures, le nombre de mails, le nombre de sollicitations, le nombre de dossiers… le surnombre devient la référence ! Et que faisons-nous de la qualité ?

 

La question du télétravail

Le Covid 19 nous oblige a nous remettre en question très rapidement. Beaucoup de grands groupes et entreprises se sont mis au télétravail et aux visio-conférences. Les salariés se sont adaptés dans une grande majorité, certains ont accepté voire adoré le travail à distance, d’autres ont vécu difficilement cette nouvelle façon de travailler. En revanche ce qui m’interpelle c’est le fait que tout de suite après certains groupes parlent de faire du télétravail une norme. J’ai même vu des sujets qui remettent en cause les bureaux. Là encore je trouve que nous repartons dans une surconsommation. Pour moi l’équilibre est la clé, ni trop ni pas assez ! Il est possible pour certains postes d’envisager une partie de la semaine en télétravail soit 1 ou 2 jours et l’autre en présentiel. Cette idée ne coupe en rien les liens au travail tout en permettant de pouvoir se concentrer à distance, avec moins d’interruptions et davantage de bien-être. En effet pour moi il est indispensable d’avoir un équilibre entre le bien-être et la performance. Le fait d’éviter de prendre sa voiture ou les transports en commun chaque matin et soir de la semaine est une possibilité à envisager sérieusement ! Les heures de pointe, les embouteillages et la perte de temps considérable sur la route sont des éléments à prendre en compte. Pendant ce temps perdu pour me rendre au travail, je ne suis ni en mode performance, ni en mode bien-être… La majorité des individus subit, tel un mouvement robotisé de l’être humain.

 

Travaillez mieux

Il serait intéressant de repenser le modèle du travail en qualité de travail et en projet. Je parle bien entendu pour des cadres, des chefs de projets ou tout salarié qui réalise des tâches ne nécessitant pas forcément leur présence. J’ai une tâche à effectuer à rendre à une date précisée, et j’insiste sur « précisée » et non précise, car l’idée est bien de définir la tâche, l’objectif, ce qui est attendu et préciser la date. Comment je réalise cette tâche et combien de temps je mets, cela me regarde. En conséquence mon travail est apprécié par sa qualité et la remise à la date prévue, non pas en nombre de temps. J’ai un exemple précis, je travaille aujourd’hui à distance avec un ancien de mes collaborateurs, qui a choisi d’être en indépendant. A l’époque il y avait des horaires de travail classiques… mon collaborateur n’était pas vraiment du matin, donc commençait à être efficace à partir de 11h… Aujourd’hui c’est un de mes fournisseurs, qui effectue pour moi des tâches graphiques. Nous travaillons avec un logiciel de suivi de projets, je lui indique un travail graphique à réaliser avec une date butoir. Parfois il travaille le soir très tard, je le sais par les emails qu’il m’envoie. Les projets sont impeccables, je suis très satisfaite, les clients aussi, le travail est de qualité et réalisé dans les temps. Ce mode de fonctionnement lui convient, et certainement davantage car cela correspond à son mode de vie et son potentiel. En choisissant son timing avec l’objectif de réalisation de la tâche, il est très performant car il met tout son potentiel avec peu d’interférences. Peu importe quand et comment le travail demandé est réalisé, l’important c’est le résultat, avec moins de pression et plus de qualité.

J’ai un autre exemple d’un secrétariat qui a toute son activité le matin et beaucoup moins l’après-midi. Il serait judicieux de revoir les horaires, ce qui a été demandé par les secrétaires, mais refusé par la direction car cela ne serait pas bien vu de partir à 16h30. Elles partent donc à 17h30 faisant sur la fin de journée plus de présence que de réel travail… Ce type d’exemple laisse à réfléchir…

Je rappelle l’équation de la performance : Performance = Potentiel – Interférences

L’objectif est donc de connaître ou de découvrir son potentiel, avec l’approche ActionTypes par exemple. Et de réduire les interférences extérieures comme les interruptions, et intérieures comme des croyances limitantes. Faire émerger le véritable potentiel de chacun afin que la performance et le bien-être soient au rendez-vous pour tous les acteurs du monde professionnel en adéquation avec cette nouvelle ère qui commence à émerger…

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